top of page

Patrick MARTIN Psychologue Paris 9e 

MENU

Séparation, divorce, deuil : comment la psychanalyse peut vous aider à traverser l’épreuve

  • Photo du rédacteur: Patrick  MARTIN
    Patrick MARTIN
  • 30 juin
  • 6 min de lecture


“Traverser l’épreuve d’une séparation ou d’un deuil” “Une écoute pour ce qui ne passe pas”

Dans le cours d'une vie, nous sommes inévitablement confrontés à des pertes : une séparation amoureuse, un divorce douloureux, ou le deuil d'un être cher. Ces événements, qu'ils soient brutaux ou progressifs, laissent une empreinte profonde et peuvent bouleverser tous nos repères. Face à ce qui nous submerge, on se sent parfois démuni, les mots manquent et le soutien de l'entourage, bien que précieux, ne suffissent pas toujours.


Si vous traversez une telle épreuve et cherchez un accompagnement psychanalytique ou un psychologue après une séparation à Paris, notamment dans le 9e arrondissement, cet article vous propose d'explorer comment la psychanalyse peut offrir un espace unique pour dire l'indicible et trouver un chemin singulier.


Une séparation, un deuil, un divorce : une faille subjective

Ces moments de rupture, qu'ils soient la fin d'une relation ou la perte d'une personne, créent une brèche dans notre existence. Ils ne sont pas de simples événements extérieurs, mais des failles qui touchent au cœur de notre subjectivité.


Ce qui vacille : amour, lien, repères

Lors d'une séparation, d'un divorce, ou d'un deuil, ce n'est pas seulement l'autre qui disparaît, mais aussi une partie de nous-mêmes (enfin c'est parce que l'on pense comme cela que l'on souffre). L'amour, le lien qui nous unissait, et tous les repères – qu'ils soient quotidiens, identitaires ou projectifs – vacillent. C'est l'image de soi, le futur imaginé, et même le passé qui se trouvent réinterrogés. On perd (imaginairement) non seulement l'autre, mais aussi la place que l'on occupait auprès de lui, et parfois le sens que l'on donnait à sa propre vie.


Symptômes fréquents : sidération, colère, apathie, répétition

Face à une telle épreuve, le corps et l'esprit réagissent. Les symptômes peuvent être multiples et variés :

  • Une sidération, un sentiment de vide, comme si le temps s'était arrêté.

  • Une colère intense, tournée vers soi ou vers les autres.

  • Une apathie, une perte d'énergie et d'intérêt pour tout ce qui nous entourait.

  • Une tristesse profonde et persistante.

  • Mais aussi, parfois, des répétitions inattendues, où l'on se retrouve, malgré soi, dans des situations ou des relations qui rappellent curieusement l'épreuve traversée.


Pourquoi la parole du quotidien ne suffit pas toujours à soulager

Dans ces moments-là, l'entourage propose souvent son aide, ses conseils, ses "phrases toutes faites". Mais on réalise parfois que les mots du quotidien ne suffisent pas à apaiser la douleur.



“Traverser l’épreuve d’une séparation ou d’un deuil” “Une écoute pour ce qui ne passe pas”

Le langage ne comble pas la perte

La perte est par nature une béance, une absence. Le langage, avec sa capacité à nommer et à organiser le monde, se heurte ici à ses limites. Il ne peut pas "combler" cette béance. C'est pourquoi on a parfois l'impression que les mots "ne servent à rien" ou que "personne ne peut comprendre". Il ne s'agit pas de trouver les bons mots pour effacer la perte, mais d'apprendre à parler autrement de ce qui n'a pas de nom pour faire avec.


Les phrases toutes faites : “il faut tourner la page”

Combien de fois entend-on : "il faut tourner la page", "le temps arrange tout", "la vie continue" ? Ces injonctions, si elles partent d'une bonne intention, peuvent se révéler douloureuses, voire culpabilisantes. Le travail psychanalytique ne vise pas à vous forcer à "tourner la page" avant d'y être prêt, ni à vous faire oublier. Au contraire, il s'agit d'un espace où vous n'êtes pas jugé pour votre douleur, où l'on ne vous demande pas d'aller "mieux" selon des normes extérieures, mais de traverser ce qui est en jeu pour vous, à votre rythme.


Ce que propose la psychanalyse dans ces moments-là

La psychanalyse offre une voie singulière pour appréhender ces moments de bascule, en proposant un cadre et une écoute spécifiques.


Un espace pour dire l’indicible

La psychanalyse crée un espace d'écoute où la parole est libre et inconditionnelle. Devant le psychanalyste, vous êtes invité à dire tout ce qui vous traverse, même ce qui semble absurde, inavouable ou insignifiant. C'est souvent dans ce qui ne se dit pas facilement, dans les silences ou les impasses du langage, que se loge le cœur de la souffrance. L'analyste est là pour recueillir cette parole, même fragmentée, et en repérer les points d'accroche pour vous aider à dénouer ce qui est resté figé.


Travailler avec ce qui reste : traces, affects, souvenirs

La psychanalyse ne cherche pas à effacer le passé, mais à travailler avec ce qu'il laisse : les traces psychiques, les affects intenses (colère, tristesse, angoisse), les souvenirs qui reviennent. Il s'agit de donner une place à ce qui a été perdu, non pas pour s'y complaire, mais pour éviter que cette perte ne continue d'organiser votre vie à votre insu. C'est un travail sur le lien à l'objet perdu, et non sur l'objet lui-même.


Ne pas guérir, mais traverser

Dans le champ psychanalytique, le deuil n'est pas une "maladie" à guérir, ni une tâche à accomplir selon un calendrier préétabli. Il s'agit d'une traversée. Elle ne propose pas d'effacer la douleur, mais de vous aider à la supporter autrement, à lui donner un sens nouveau, à en faire quelque chose qui ne vous paralyse plus. Elle permet de réaménager sa propre histoire, de retrouver une position de sujet désirant, malgré la faille, et de se réinscrire dans la vie.


Rupture amoureuse ou deuil : chacun son symptôme

Chaque épreuve est unique, et la façon dont elle se manifeste est propre à chacun, parfois de manière inattendue.


Quand le corps s’en mêle : insomnie, fatigue, douleurs

La souffrance psychique peut se traduire par des symptômes corporels. Insomnies, fatigue chronique, troubles alimentaires, douleurs inexpliquées, affections de la peau... le corps parle quand les mots manquent. En psychanalyse, ces symptômes sont entendus comme des manifestations de l'inconscient, des signaux que le sujet peut apprendre à déchiffrer. En travaillant sur les satisfactions paradoxales inconscientes liées à la souffrance (ce que la psychanalyse nomme "jouissance") et le désir, il est possible de libérer le corps de ces entraves.


Quand le passé revient sous d’autres formes

Après une séparation ou un deuil, on peut parfois observer des répétitions, des schémas qui se rejouent dans de nouvelles relations ou situations. Ces répétitions sont souvent des tentatives inconscientes de régler une question non résolue du passé. La psychanalyse permet de repérer ces répétitions, d'en comprendre la logique, et d'offrir au sujet la possibilité de s'en dégager pour inventer de nouvelles voies.


En résumé : traverser l'épreuve par la parole de l'inconscient

Traverser une séparation, un divorce ou un deuil est une épreuve marquante. La psychanalyse offre une approche singulière pour accueillir cette souffrance et la transformer. Elle propose un espace de parole pour ce qui ne se dit pas ailleurs, une écoute qui va au-delà des apparences, et un travail qui vise à vous permettre de vous positionner autrement face à la perte.

Ce n'est pas une thérapie qui promet d'effacer le passé, mais qui vous invite à une rencontre avec votre inconscient pour l'accepter, avec les mouvements qui vous animent. Une rencontre qui, si elle est menée avec courage et engagement, peut représenter une opportunité significative de se réapproprier son histoire et son désir.

Il est important de noter que la psychanalyse lacanienne, comme toute approche thérapeutique, fait l'objet de discussions et de critiques, notamment concernant la validation empirique de son efficacité ou son abstraction théorique. Le choix de votre accompagnement doit être éclairé.

N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez obtenir plus d'informations ou envisager une première consultation.


FAQ


Q : Peut-on vraiment “faire son deuil” avec un psy ?

R : Le deuil n’est pas une tâche à accomplir. La psychanalyse ne vise pas à “tourner la page”, mais à vous permettre de trouver une voie propre, singulière, dans cette traversée. Elle vous aide à intégrer la perte sans que celle-ci ne vous fige. C'est plutot une manière de continuer à écrire sur la même page.

Q : Combien de temps dure une thérapie après une rupture ? 

R : Il n’y a pas de durée type. Certaines personnes ont besoin de quelques séances pour débloquer une situation, d’autres engagent un travail plus long et profond. Cela dépend de ce que la perte réveille chez chacun.

Q : Est-ce qu’on parle de la personne qu’on a perdue ?

R : Parfois oui, parfois non. Ce n’est pas une obligation, ni le seul sujet de la thérapie. Ce qui compte, c’est ce que cela produit en vous, maintenant, et comment cela résonne avec votre histoire et vos propres désirs.

Q : Est-ce que la psychanalyse m’aide à aller mieux ?

R : L'objectif de la psychanalyse n'est pas seulement le "mieux-être" symptomatique, mais une transformation plus profonde de votre position de sujet. Cela peut aller de pair avec un soulagement et une meilleure capacité à supporter ce qui fait mal, à donner un sens nouveau à ce qui semblait sans issue. L'objectif c'est de se comprendre et d'être en accord avec sa propre parole (a-corps)

Q : Est-ce que je peux consulter même si j’ai déjà vu un autre psy ?

R : Bien sûr. Chaque rencontre est unique et chaque accompagnement thérapeutique est une expérience singulière. Il est courant et tout à fait légitime de commencer ou de reprendre un travail analytique ailleurs, avec un nouveau professionnel.



Commentaires


bottom of page