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Patrick MARTIN Psychologue Paris 9e 

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Qu'est-ce que
la phobie ? 

Les Phobies : Quand l'Angoisse se Fige sur un Objet
Je rencontre souvent des patients dont la vie est entravée par une peur irrationnelle et intense : la phobie.

 

Bien plus qu'une simple crainte, la phobie est une manifestation de l'angoisse, une tentative du psychisme de l'assigner à un objet ou à une situation spécifique pour la rendre, en apparence, gérable. Si une peur vous paralyse et vous empêche de vivre pleinement, il est essentiel d'en comprendre les ressorts inconscients.

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Quand Consulter un Psychanalyste pour une Phobie ?

Si votre peur :

  • Est irrationnelle et disproportionnée au danger réel.

  • Entraîne des conduites d'évitement qui vous limitent dans votre vie sociale, professionnelle ou personnelle.

  • Génère une souffrance psychique importante (anxiété, panique, honte).

  • Vous fait sentir impuissant(e) et incapable de la contrôler.

Il est temps de chercher un soutien professionnel.

L'accompagnement psychanalytique ne vise pas à supprimer le symptôme par la force, mais à interroger la place de la phobie dans l'économie psychique du sujet. En permettant au sujet de mettre en mots ce qui fait trou, de symboliser l'angoisse qui s'est fixée sur l'objet phobique, la cure offre la possibilité de :

  • Dénouer le sens inconscient du symptôme.

  • Libérer le sujet de l'emprise de l'objet phobique.

  • Réarticuler son désir et son rapport à l'Autre.

  • Retrouver une plus grande liberté d'être et d'agir.

La phobie est un appel à la parole. En osant affronter, non pas l'objet craint, mais ce qu'il signifie, le sujet peut se désengluer de son angoisse et retrouver son chemin.

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Qu'est-ce qu'une Phobie ?
Une Peur Déplacée et Énigmaticque

La phobie se définit comme une peur intense, irrationnelle et persistante déclenchée par un objet, une situation ou une idée spécifique, qui ne présente pourtant pas de danger réel et objectif. Contrairement à une peur normale, l'individu phobique a conscience de l'excès de sa réaction, mais ne peut la contrôler. Cette peur le pousse à des conduites d'évitement qui peuvent sérieusement limiter sa vie quotidienne.

 

Du point de vue lacanien, la phobie est un symptôme qui témoigne d'une angoisse flottante – une angoisse sans objet apparent – qui a été déplacée et fixée sur un signifiant précis. L'objet phobique n'est pas la cause de l'angoisse, mais le support d'un signifiant qui sert à localiser et à rendre l'angoisse supportable. En se fixant sur cet objet, l'angoisse cesse d'être indéfinie et devient, paradoxalement, maîtrisable (par l'évitement).

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Phobies vs. Peurs "Normales" : La Question du Signifiant

Il est crucial de distinguer une phobie clinique d'une simple peur naturelle ou d'une aversion.

  • Peur "normale" : C'est une réaction adaptative et proportionnée à un danger réel (ex: peur du feu, peur d'un animal dangereux). Elle est rationnelle et permet la survie.

  • Phobie : La peur est disproportionnée par rapport au danger réel. Ce qui est craint n'est pas l'objet en lui-même, mais ce qu'il représente inconsciemment, ce qu'il vient signifier pour le sujet. L'objet phobique est un substitut symbolique d'un conflit ou d'une angoisse plus profonde, souvent liée à la castration ou au désir de l'Autre. C'est la fonction du signifiant qui est ici prépondérante.

Par exemple, la phobie scolaire chez l'enfant n'est pas une peur de l'école elle-même, mais souvent une angoisse de séparation de la mère, ou une angoisse liée à l'entrée dans l'ordre symbolique de la loi et des pairs, que l'école incarne. L'école devient le support de cette angoisse.

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Les Phobies à la Loupe Lacanienne :
Au Cœur de l'Angoisse de Castration

Dans la pensée de Jacques Lacan, la phobie est souvent un signe princeps de l'entrée dans le Registre Symbolique et de la confrontation à la castration.

  • L'Objet Phobique comme "Béquille" : L'objet phobique est choisi inconsciemment comme une "béquille" ou un "écran" sur lequel l'angoisse (liée à la castration, au désir de l'Autre, à la division du sujet) vient se projeter. Plutôt que de faire face à l'angoisse indéfinie et insupportable du manque-à-être, le sujet préfère la fixer sur un objet spécifique qu'il peut ensuite éviter. C'est un moyen de défense.

  • Le Rôle du Père (Nom-du-Père) : Chez Lacan, la phobie de l'enfant est souvent liée à un manque de la fonction paternelle (le Nom-du-Père) pour opérer la séparation de l'enfant du désir de la mère. L'objet phobique (ex: le cheval pour le petit Hans de Freud) vient alors suppléer, de façon imaginaire, cette fonction de tiers séparateur et de limite au désir maternel. L'angoisse du sujet se condense sur cet objet, le rendant terrifiant.

  • Le Désir et l'Angoisse : La phobie révèle la difficulté du sujet à articuler son désir et à faire face au manque. L'objet phobique est ce qui vient condenser le désir et l'angoisse qu'il suscite. C'est l'angoisse qui est le véritable ressort de la phobie, pas l'objet lui-même.

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